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Histoire du protestantisme

Vous trouverez dans cette page quelques mots sur l'histoire de la paroisse de Château-Thierry, puis sur l'origine du protestantisme et les événements marquants de l'histoire du protestantisme en France.

Une brève histoire du protestantisme

Le protestantisme à Château-Thierry.

Histoire.
La présence protestante aux alentours de Château-Thierry remonte aux débuts de la Réforme française, avec la fréquentation d’un culte célébré chez le seigneur de Nogentel. Durant toute la période du Désert, les moines de l’abbaye d’Essômes-sur-Marne accueillirent les protestants sur leurs terres et les protégèrent par leur silence. Après la Révolution, la Liberté de culte accordée, le temple de Monneaux (M.H.), commencé en 1792, est inauguré en 1793. Il est second temple construit en France après la Révolution.
Le temple de Château-Thierry ne fut élevé qu’en 1924 par la Reformed Church of America en mémoire des soldats de son Eglise morts sur le sol français lors de leur engagement aux côtés des Alliés en 1917-1918. Il fut offert à l’Union réformée, le jour de son inauguration, le 13 juillet 1924. Ce temple a été classé Monument Historique pour sa valeur historique et artistique, abritant un ensemble unique de vitraux dont l’iconographie fut conçue par l’initiateur du projet, le Rev. James Good, théologien et historien, qui en confia la réalisation à l’artiste franco-suisse David Burnand. Le message spirituel s’appuie sur 9 Paraboles, transposition en vitrail de 9 gravures de son père Eugène Burnand, une évocation des sacrements du baptême et de la cène ; et un message historique sur les débuts de la Réforme par des figures des pré-réformateurs et réformateurs, ainsi que de Coligny. Le grand vitrail du revers de la façade, « La Fayette nous voilà », est dédié à l’amitié franco-américaine,
En dehors des cultes, et de permanences, l’association des Amis des temples de Château-Thierry et Monneaux, est en charge des travaux de rénovation et de l’animation culturelle (visites, conférences, concerts, expositions) ouverture des lieux sur demande, et propose des visites commentées : amistemple@orange;fr 06 70 83 11 37 et 06 71 47 62 42..

 

Quelques mots sur l’origine du Protestantisme

Le protestantisme est une confession chrétienne, l’histoire du Christianisme est bien entendu basée sur la vie et les paroles de Jésus de Nazareth, que nous reconnaissons comme notre Seigneur. La source principale de notre connaissance de Jésus-Christ est un ensemble de livres constituant le Nouveau Testament. Cela est commun aux chrétiens de toute confession et de tout pays.

La Réforme est une recherche de fidélité au message évangélique. Bien des réformes ont eu lieu plus ou moins en douceur au cours des siècles. Et c’est sans cesse que nous sommes appelés à nous « réformer », tant il est vrai que le Christ est plus « un chemin » qu’un but qui serait déjà atteint par quiconque.

Le Christianisme a en commun avec le Judaïsme la Bible hébraïque, ce que nous appelons l’Ancien Testament. Ce recueil de textes qu’est la Bible Hébraïque intègre plusieurs courants sensiblement différents qui se complètent et s’opposent. En ce sens la Bible est le témoin d’une communauté vivante, qui dialogue et qui cherche.

À la suite du Christ de nouveaux textes ont été écrits pour rendre compte de la vie et du message du Christ (l’Évangile). La tradition a retenu 29 textes qui forment le Nouveau Testament, ils ont été reliés avec les 35 textes de la Bible hébraïque pour former la Bible. Le Nouveau Testament est lui-même pluraliste, il n’y a pas un unique témoin officiel de l’Évangile, mais 4 livres (les évangiles de Jésus-Christ selon Matthieu, Marc, Luc et Jean) qui sont issus de 4 communautés, plus des textes de Paul et d’autres témoins de la foi chrétienne. Le ton et le point de vue sont sensiblement différents, mais tous parlent du même Jésus-Christ, et de ce qu’il a apporté à l’humanité toute entière.

Et comme dans la Bible, il existe une diversité de point de vue pour rendre compte de ce qui nous fait vivre, le protestantisme a proposé à tout homme, toute femme de lire soi-même la Bible pour mener sa propre recherche. Souvent cela a même voulu dire apprendre à lire, parce que c’est indispensable pour lire soi-même la Bible! Si cette lecture est personnelle, elle n’est pas solitaire:

La réforme justifie l’audace de cette liberté en comptant d’abord sur l’action de l’Esprit-Saint. Quand on lit la Bible dans un esprit de prière, la personne la plus isolée n’est pas seule, elle est en relation avec Dieu.

Il y a aussi la famille, et la Bible a souvent été lue en famille (malheureusement, c’est moins le cas maintenant, pour l’instant?). Il y a enfin l’église, c’est à dire la communauté de ceux qui se rassemblent pour lire la Bible et rendre un culte à Dieu. La prédication, l’étude Biblique y tient une grande place.

À la fin du XVe siècle, l’invention de l’imprimerie a permi un bien plus large accès aux livres et en particulier à la Bible, qui est le premier livre imprimé par Gutenberg (voir la photo d’un exemplaire ci-contre) et qui demeure depuis le livre le plus diffusé dans le monde.

On retouve cette démarche de retour aux textes et de réflexion personnelle dans la démarche de réforme qui a été commencée au XVIe siècle par Luther, et continuée en France et à Genève par Calvin et Théodore de Bèze.

Notre Église Réformée est issue, historiquement, de ce mouvement .

Les événements marquants de l’histoire du protestantisme en France

L’histoire du protestantisme en France se divise en 5 grandes périodes :

Des origines à 1598
Favorisées par le climat de liberté intellectuelle de la Renaissance, les idées de Luther et de Zwingli pénètrent en France ; le Noyonnais Jean Calvin (1509-1564) les approfondit et en propose un exposé systématique dans  » l’Institution de la Religion Chrétienne  » (1536). Exilé à Genève, il accompagne le développement des Églises réformées qui rassemblent à leur apogée 15 à 20 % des Français. Les Guerres de Religion (1562-1598) opposent les catholiques et les protestants dans des affrontements sanglants (massacres de la Saint-Barthélémy en 1572). Malgré la victoire du chef protestant Henri de Navarre – le futur Henri IV – le courant réformé est amoindri et restera très minoritaire.
De 1598 à 1685
L’Édit de Nantes promulgué par Henri IV (converti au catholicisme) est un compromis garantissant à la minorité protestante des droits politiques et militaires, tout en la privant de toute possibilité d’expansion religieuse. Les rois Louis XIII et surtout Louis XIV entameront les libertés protestantes, avant de déclencher de féroces persécutions ( » les dragonnades « ) : les protestants abjurent en masse et Louis XIV en tire prétexte pour révoquer l’Édit de Nantes (1685).
De 1685 à 1787
C’est la période la plus sombre du protestantisme français : le culte est interdit, les temples rasés, les pasteurs emprisonnés ou exécutés. 200 000 protestants choisissent l’exil dans les pays voisins (Europe du Refuge) ; dans les Cévennes, la révolte des Camisards est une aventure héroïque sans lendemain. Entre soumission apparente et clandestinité ( » culte au Désert » ), une poignée de fidèles maintiennent la flamme du protestantisme. Progressivement, l’influence des idées des Lumières atténue les persécutions :  » toléré  » administrativement en 1787, le protestantisme français ne retrouve sa liberté qu’en 1789.
De 1787 à 1905
 » Les Articles Organiques  » de 1802 réorganisent les Églises réformées et luthériennes (surtout en Alsace et au Pays de Montbéliard). Bien réinsérés dans la société française, les notables protestants participent activement à son développement économique et social ; plus à la base, un mouvement de Réveil spirituel ranime et reévangélise mais les divisions entre  » orthodoxes  » (restés strictement fidèles aux Réformateurs) et  » libéraux  » (plus modernistes) séparent les Églises.
De 1905 à nos jours
Acquis de longue date aux principes de la laïcité, le protestantisme accepte la Séparation des Églises et de l’État (1905) et s’organise au sein de la Fédération Protestante de France. Les familles réformées s’unissent presque toutes en 1938 autour d’une Déclaration de Foi commune, constitutive de l’Église Réformée de France. Depuis 1945, le protestantisme français suit les mutations de la société ; conscient de sa précarité, il reste néanmoins vivace et capable de faire entendre la voix de sa différence.
ces notes sont issue du site de l’ERF

Pour en savoir plus…

Pour d’autres figures du protestantisme,

Jean Calvin,

Martin Luther,

Théodore de Bèze

Ulrich Zwingli

Et vous pouvez voir le site Soli Deo Gloria

Le Musée Virtuel du Protestantisme Français

http://huguenots-france.org

 

Source : etoile.pro

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