Chers amis, chers frères et sœurs,
Avec le mois de novembre, nous entrons franchement dans les odeurs et les couleurs d’automne. Il sent bon l’humus mais l’humidité devient pénétrante et les temps lumineux plus rares.
Dans la Bible, il nous est proposé pour ce mois les derniers chapitres de Luc relatant les dernières paroles de Jésus à Jérusalem avant son arrestation, puis sa crucifixion. Ce sont toutes des paroles annonçant la fin d’un monde dans lequel nous vivons et la venue d’un autre monde, bien mystérieux.
On y parle de mort et de résurrection (Lc 20, 27-38), de destruction du Temple de Jérusalem, de persécution, de signes, de vie (Lc 21, 5-19), de la mort incomprise de Jésus sur la croix et sa parole avec ses voisins de croix (Lc 23, 35-43). Ces textes ont cette ambivalence, ces deux côtés d’une même pièce à tenir ensemble : ils nous rappellent que nous sommes à la fois fragiles, en souffrance, incompris et ne comprenant rien, mais aussi aimés de Jésus car il continue à expliquer, à parler, à enseigner jusqu’à son dernier souffle. Nous sommes tellement fragiles et pourtant aimables (pouvant être aimés) et respectés dans notre recherche de dignité et de sens à notre vie.
C’est par ces textes que nous cheminons jusqu’à l’Avent, cette période de 4 semaines avant Noël. Nous sommes dans cet entre-deux, dans un équilibre vacillant entre la mort et la vie, et nous pouvons recevoir ces paroles de Jésus à ceux qui le suivent malgré la persécution qu’ils subissent : « Pas un seul cheveu de votre tête ne sera perdu ; par votre persévérance, vous sauverez votre vie » (Lc 21, 19), ce qui signifie que nous entrons dans un monde nouveau.
En effet, déjà nous voyons les signes d’un renouveau dans la paroisse depuis septembre. Merci à tous ceux d’entre vous qui reviennent régulièrement au temple, merci aux différentes familles nouvelles avec des enfants, merci aux enfants et aux adolescents qui sont présents à l’école biblique du dimanche ou au KT du samedi, merci au Conseil presbytéral qui s’engage vers des nouveaux chemins dans la confiance. Merci au Seigneur qui y est bien présent !
Le Seigneur vous bénit et vous garde !
Bien fraternellement,
Pasteure Virginie Moyat
